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Channel: EMMILA GITANA
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TU COURS

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J’ai épousseté les perles du rire

trois larmes bleues dans le cristal des mers

tu cours

carnassière des aubes rouges

dégaine tes dents d’ocre bleue

je sais l’odeur du miel mon amour

et l’aube futile qui t’emporte dans sa course

l’accident du rire et le cri qui meurt

et la joie qui part
toi tu cours

d’un horizon de bleu au sable émietté du futur

tes larmes
le vent
l’oubli

par trois fois, le chagrin m’a tué.

 

 

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JEAN-MICHEL SANANES
chevalfou.over-blog.net/

 

 

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DIEU, LE SILENCE ET MOI...Extrait

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Un jour, je trouverai ma voix d'oiseau
Ma chanson d'âme

Un jour
Inlassable quêteur de la Question
Page blanche échappée d'un cahier de vie
Cristal ivre jeté dans l'incalculable
Sans syllabaire et sans habit de mots
Je ferai l'in-voyage du silence
J'habiterai des sous-bois de terre
Et l'intérieur du vent.

Un jour
Chercheur d'Improbable
Voyageur égaré de son soi
Au profond des transparences
J'irai froisser la mémoire et l'oubli
Chercheur de vérité
Encore debout dans mes rêves
Accroupi dans la mort
Au bilan de la raison
Je traquerai le faiseur d'âmes.

Un jour
Ô mes aimés
Je soulèverai la nuit et le vent
Et j'ouvrirai la chatière des âmes
Pour écouter encore vos voix

 

 

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JEAN-MICHEL SANANES

chevalfou.over-blog.net/

 

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Max Gasparini-2

Oeuvre Max Gasparini

RESURRECTION

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Tahar Djaout ,journaliste, écrivain et poète, tombé sous les balles des tueurs du " FIS " ( de deux balles tirées à bout portant en pleine tête ) le 26 Mai 1993, et décédé le 2 Juin 1993...

 

« Je suis le déterreur de l'histoire insoumise et de ses squelettes irascibles enfouis dans vos temples dévastateurs. Je ne cautionnerais jamais vos cieux incléments et rétrécis ou l'anathème tient lieu de credo. Je ne cautionnerais jamais la peur mitonnée par vos prêtres-bandits des grands chemins qui ont usurpé les auréoles d'anges. Je me tiendrais hors de portée de votre bénédiction qui tue, vous pour qui l'horizon est une porte clouée, vous dont les regards éteignent les foyers d'espoir, transforment chaque arbre en cercueil. »

 

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« Lorsque mon rêve disloqué

renaîtra à l’ultime manigance 

de votre défaite

le monde n’aura plus

son absurde face aveugle

et tous les spectres

   mutilés par vos flammes

et tous les rêves

écrasés sous vos doigts profanateurs

se lèveront livides

pour torturer vos insomnies

et limer vos faces infâmes

d’un éternel

     J’Accuse.

 

 

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TAHAR DJAOUT

 

 

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Hommage-à-Tahar-Djaout2

Hommage à Tahar Djaout

 

 

 

LES RÊTS DE l'OISELEUR....Extrait

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Les sutures du ciel s’ouvrent
Et j’embrasse la nuit
Empreinte d’algues amères
Chues des récifs perdus

Je déclamerai encore
Le chant rauque des ténèbres
Jusqu’àépuisement
Des fibres de la nuit

Je chanterai jusqu’à la possession totale
Des orgues nébuleux
Jusqu’à estomper tous les bruits
Ophtalmiques de la nuit
Je chanterai jusqu’au moment
Où l’aube pourchassera
La dernière étoile

« Assumerai-je la cruelle destinée
De Vivre dans ma peau provisoire
Ou ai-je un strapontin
Sur une branche d’étoile ? »

Mais le chant rétif à mes lèvres
Attarde ses arpèges
Sur une combustion d’étoile

 

 

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TAHAR DJAOUT

 

 

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Fresques Romaines

 

CHEMIN DE PLUIE ET D'ETOILES Tome I...Extrait

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Pour tes douze ans, mon Cé, en pensée et en coeur avec toi...

 

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Parce que l'homme

toujours doit savoir rêver

Parce que l'homme

toujours doit savoir aimer

Parce que l'homme toujours

doit savoir douter

Parce que l'homme toujours

doit savoir s'indigner

Parce que l'homme toujours

doit savoir être un enfant

Parce que l'homme

toujours doit savoir pleurer et rire

Parce que l'homme

toujours doit savoir et revenir



Parce que je n'ai d'autre royaume que l'utopie

je crois à tout cela.

 

 

 

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JEAN-MICHEL  SANANES

 

 

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cesare falaises2

GUY BEDOS - HOMMAGE

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" Si j'avais un drapeau, mon emblème serait le bras d'honneur...."

Guy Bedos

 

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... 

Né le 15 juin 1934 à Alger, dans une famille pied-noir d’origine espagnole, il grandit dans la violence. Son père, Alfred Bedos dirige un laboratoire de produits pharmaceutiques. Sa mère, Hildeberte Verdier, est la fille du proviseur du lycée d’Alger. Le couple se sépare alors qu’il est encore très jeune. Guy Bedos ne reverra son père que de loin en loin. Sa mère se remarie avec un homme qui la bat. Elle frappe son fils en retour. C’est une femme raciste et antisémite. Guy Bedos racontait qu’elle avait une photo du Maréchal Pétain dans son sac. 

Il l’aimera malgré tout, comme on aime son bourreau mais, de cette enfance massacrée, gardera toute sa vie des bleus à l’âme. Le rire sera pour lui un exorcisme. "Je suis un pur résilient ", déclara-t-il un jour. La seule définition du rire qu’il acceptait était celle du philosophe Kierkegaard : "L’humour est la politesse du désespoir". "J’ai passé ma vie à faire du drôle avec du triste"  disait-il. A sept ans, Guy Bedos est placé en pension chez une femme qu’il surnomme Finouche. Elle lui servira d’institutrice et lui enseignera des valeurs à l’opposé de celles de sa mère : l’humanisme, la tolérance, le respect de l’autre. Il ne l’oubliera jamais et lui dédiera son livre Mémoires d’outre-mère.

Guy Bedos a 16 ans lorsqu’il arrive à Paris avec sa mère et ses deux demi-sœurs, des jumelles. Il quitte alors définitivement  le foyer familial et décide de prendre des cours de comédie à l’école de la rue Blanche. Il y rencontre Belmondo - " mon plus vieux copain " - Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort et bien d’autres. Le jeune comédien refuse de faire la guerre d’Algérie et évite de peu la prison. Il sera réformé pour maladie mentale. "Plutôt crever que d’aller tirer sur mes copains",  disait-il. Il se définissait comme "un antiraciste obsessionnel ". 

A 20 ans, il décroche son premier rôle au cinéma dans un film au titre prémonitoire : " Futures vedettes " de Marc Allégret. Deux ans plus tard, il apparaît pour la première fois à la télévision dans  " Virage dangereux ", un rôle dramatique. "J’ai commencéàécrire des sketches par hasard ", racontait-il en 2013 dans le quotidien Libération. " J’ai interprété un premier sketch, signé Jacques Chazot, lui l’homo de droite et moi l’hétéro de gauche, à la Fontaine des quatre saisons où je croisais Boris Vian, Béjart débutant. Ce cabaret était dirigé par Pierre Prévert, le frère de Jacques. C’est lui, Jacques, l’idole de mon adolescence, qui m’a dit un jour : "Vous devriez écrire.» J’ai acheté un cahier et, le lendemain, c’était parti".

... 

https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/humour/l-humoriste-et-comedien-guy-bedos-est-mort-a-l-age-de-85-ans

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A écouter...

 

https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/guy-bedos-lintegrale-en-cinq-entretiens?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2P5QyO08v9F8ElrSzZa4VQPAEHZpa7WQGqY6ENODHyceJs4_7TFXjKnIk#Echobox=1590684528

 

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Je serai triste comme un saule
Quand le Dieu qui partout me suit
Me dira, la main sur l'épaule:
"Va-t'en voir là-haut si j'y suis."
Alors, du ciel et de la terre
Il me faudra faire mon deuil...
Est-il encor debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil?
Est-il encor debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil?
S'il faut aller au cimetière,
J'prendrai le chemin le plus long,
J'ferai la tombe buissonnière,
J'quitterai la vie à reculons...
Tant pis si les croqu'-morts me grondent,
Tant pis s'ils me croient fou à lier,
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers.
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers.
Avant d'aller conter fleurette
Aux belles âmes des damné's,
Je rêv' d'encore une amourette,
Je rêv' d'encor' m'enjuponner...
Encore un' fois dire "Je t'aime"...
Encore un' fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème
Qui'est la marguerite des morts.
En effeuillant le chrysanthème
Qui'est la marguerite des morts.
Dieu veuill' que ma veuve s'alarme
En enterrant son compagnon,
Et qu'pour lui fair' verser des larmes
Il n'y ait pas besoin d'oignon...
Qu'elle prenne en secondes noces
Un époux de mon acabit:
Il pourra profiter d'mes bottes,
Et d'mes pantoufle' et d'mes habits.
Il pourra profiter d'mes bottes,
Et d'mes pantoufle' et d'mes habits.
Qu'il boiv' mon vin, qu'il aim' ma femme,
Qu'il fum' ma pipe et mon tabac,
Mais que jamais - mort de mon âme! -
Jamais il ne fouette mes chats...
Quoique je n'ai' pas un atome,
Une ombre de méchanceté,
S'il fouett' mes chats, y'a un fantôme
Qui viendra le persécuter.
S'il fouett' mes chats, y'a un fantôme
Qui viendra le persécuter.
Ici-gît une feuille morte,
Ici finit mon testament...
On a marqué dessus ma porte:
"Fermé pour caus' d'enterrement."
J'ai quitté la vi' sans rancune,
J'aurai plus jamais mal aux dents:
Me v'là dans la fosse commune,
La fosse commune du temps.
Me v'là dans la fosse commune,
La fosse commune du temps.

 

 

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GEORGES BRASSENS

 

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LES JOURS S'EGRENENT

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Ce matin gris ciel, je sens la couleur métallique jusque dans ma chair. Pas un souffle dehors . Les fleurs de balcon ne souffrent de rien , elles sont là,  c 'est tout.

Au mur , un pêle-mêle de dessins accroche le regard . Des citrons roses et verts, des santons, des moutons, une ruine qui sert à un arbre pour prendre racine et dont le feuillage chapeaute l'ensemble, un village perché, un vol de flamands au dessus des salins , une rose trémière grimpe une falaise et encore du lierre qui s'attache ou il va mourir . On voyage en solitaire. Le silence est relatif. Ma tête tourne au ralenti comme les pales d'un vieux moulin ;

Sur un chapelet les jours s'égrènent, aucun grain extra ordinaire ne s'y ajoute. Dis moi, le Temps combien te faudra-t-il de temps pour l'embellie espérée et que le bleu vienne nous ouater ?... Attendre ... tic tac tic tac... en piquant des mots , en les plantant dans un pot pour qu'ils tiennent compagnie aux fleurs de balcon.

 

 

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JOSIANE

 

 

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laurette peyraube14

Photographie Laurette Peyraube

PICCOLI, DABADIE, BEDOS...MERCI MON DIEU D'ALLER VOUS OCCUPER AILLEURS

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Mon Dieu,

(Oui, ce matin, je m’adresse à Dieu.)

 

Mon Dieu,

(C’est quasiment une lettre d’intérieure mais post-augustintrapenardesque. Une lettre d’intérieur que j’adresse à Dieu. Parce qu’il n’y a pas de raison, parce qu’il faut toujours viser haut, parce qu’il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’à Amazon, ça fait moins de tort aux libraires.)

"Mon Dieu,

(Je précise que c’est la première fois que j’écris à Dieu, j’ai écrit au Père Noël mais il y a longtemps. A Dieu, jamais.

Je pense que le mieux pour s’adresser à Dieu, c’est la sobriété.

Pas « mon cher Dieu » trop familier.

Pas « Ô Seigneur tout puissant », trop flagorneur.

Pas « Notre Père qui êtes au cieux » parce que je trouve que ça a un petit côté géolocalisation avec risque d’atteinte à la vie privée. Dieu est partout, Il n’est pas forcément aux cieux au moment où je m’adresse à Lui, et d’ailleurs Il est où Il veut et ça ne regarde personne.

Non, « Mon Dieu », c’est bien.

Mon Dieu,

(J’ajoute d’ailleurs que je n’attends pas une réponse de sa part. Je sais qu’Il est très occupé, qu’Il a autre chose à faire qu’à me répondre.)

Simplement, quand Il aura le temps, juste une photo dédicacée. C’est pour ma mère.

Mon Dieu,

(Quand c’est Augustin qui lit, il y a toujours une musique de fond, donc je ne vois pas pourquoi je n’en aurais pas…)

Mon Dieu,

Depuis le catéchisme, je sais que Vous voyez tout et que Vous entendez tout. Je n’oublie pas non plus que Roland Topor disait « Dieu voit tout, entend tout, confond tout ».

Justement, si je m’adresse à Vous ce matin, avec humilité, repentir, contrition, tout ce que vous voulez, je veux aussi vous parler avec fermeté parce que, par moments, sauf Votre respect mon Dieu, vous avez tendance à charrier dans le mastic.

La semaine dernière, je rendais hommage à Michel Piccoli.

J’évoquais notamment Claude Sautet et par conséquent Jean-Loup Dabadie. Peut-être, dans Votre bonté infinie, afin de me faciliter la tâche et me permettre de poursuivre ma série sur les grands disparus, avez vous cru m’obliger en rappelant à Vous Jean-Loup Dabadie puis pas plus tard qu’hier, Guy Bedos, qui, je préfère vous prévenir tout de suite, ne va pas vous faciliter la vie au paradis.

Sachez mon Dieu que je ne Vous avais rien demandé

Ma chronique hebdomadaire n’a nullement vocation à devenir une suite d’oraisons funèbres.

Même si j’avais la plus grande admiration pour Dabadie qui savait si bien mêler l’humour à la nostalgie, même si je vénérais Guy Bedos dont je n’oublierai jamais ses spectacles qui ressemblaient à des meetings joyeux dans lesquels soufflait un esprit aussi libre que libertaire, je ne ressentais aucune sorte d’impatience àécrire un hommage pour ces deux là.

Je vous prierai donc mon Dieu de bien vouloir Vous occuper de Vos affaires et de laisser sur terre ceux qui, à l’image de Jean-Loup Dabadie et Guy Bedos, ont su apporter à leurs contemporains un peu de bonheur, un peu de grâce, un peu de consolation, ces deux funambules de l’existence qui, sur un fil tendu entre profondeur et légèreté, insolence et tendresse ont avancé avec tant d’élégance, ces deux-là pour qui le terme « mélancomique » avait été inventé.

Mon Dieu, en guise de formule de politesse, je conclurai à la manière de Jean Rochefort devant Danièle Delorme dans « Nous irons tous au paradis » : 

A part ça, quoi de sensas ?...

 

 

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FRANCOIS MOREL

https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-29-mai-2020

 

 

 

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guy-bedos-et-jean-loup-dabadie-

Guy Bedos et Jean-Loup Dabadie

 


LA POESIE ECLOT SOUS LA PEAU DIAPHANE DES MOTS

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...

Il n’y a d’ailleurs

que dans le bruissement de l’eau

qui court entre les pierres,

le feulement du vent sur la plaine,

l’alarme,

le frémissement soudain des arbres,

le fouet de l’été qui cingle

le maquis ébloui

à la verticale d’un cri…

et plus tard au couchant, un murmure :

la lumière radieuse, douce et franche

qui redessine l’horizon

et semble abolir à jamais

la peur ancestrale des abîmes.

...

Midi :

le chant des cigales enflamme les collines,

l’énigme du monde s’époumone.

...

Ecriture tremblée,

approche suppliciée

de l’envers,

l’indicible côté du savoir

où croît une énigme

dont la clé s’est perdue

dans les avaloirs du temps.

.................


Volée de flèches dans l’azur,

salves de traits,

de gifles

aux espaces sans bornes,

à lancer dans le ciel pur

des cris

que nous ne comprenons pas,

les hirondelles

ne nous feront pas gober

leur alibi de moucherons

 

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JACQUES ROLLAND

 

 

 

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JACQUES PRUDHOMME

Photographie Jacques Prudhomme

PAROLE POUR GEORGES FLOYD

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George Floyd, tragiquement décédé après avoir été interpellé par les forces de l’ordre, jouissait d’un passé très glorieux : rappeur, il était proche de DJ Screw, une véritable légende à Houston

George Floyd, citoyen américain de 46 ans, est mort entre les mains de la police. De nombreuses images montrent un policier appuyer longuement sur sa gorge avec son genou alors qu’il était au sol, immobilisé par un plaquage ventral opéré par deux autres agents de police.

De son vivant, George Floyd a participéà l’une des émulations les plus importantes du rap américain. Le Houston Chronicle rapporte que l’homme était un rappeur connu sous le nom de Big Floyd dans les années 90. Il apparaît à plusieurs reprises sur les innombrables mixtapes de DJ Screw, l’artiste qui a donné naissance au chopped and screwed, une manière de traiter le son en le ralentissant et en découpant les morceaux en petit bout qui lui a survécu

 

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Maman je ne peux pas respirer

Dans ce monde qui écrase ma gorge
J’essaie mais je ne peux pas
Maman dis-moi
Pourquoi c’est si dur d’être noir
Dis-moi maman
Nos églises pleurent des hommes et des femmes
Lynchés
Assassinés
Pendus
Perdus à jamais
Pourquoi maman
Pourquoi
Pourquoi
La peau noire attire la mort
Ont-ils peur de nous maman
Ont-ils honte de nous maman
Sont-ils meilleurs que nous
Maman je voudrais un peu d’air
Pour nettoyer ce monde hostile
Sale
Meurtrier
Donne-moi une goutte d’air maman
Car je n’ai pas d’oxygène
Depuis le temps de l’esclavage
De l’apartheid
Des colonisations qui changent d’habits
La bête a posé son pied sur ma gorge
Dis-lui qu’elle obstrue mes poumons
Dis-lui qu’elle vole ma vie
Maman ne quémande pas
Ne supplie pas
Ne pleure pas
Il y a si longtemps que je n’ai pas de droits
Si longtemps que j’arpente la cruauté
Si longtemps
Tellement longtemps
Qu’ils finiront un jour par étouffer
Avant moi
Maman
Un jour que nul ne mettra à genoux

 

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ERNEST  PEPIN
Faugas
 Vendredi 29 Mai 2020

 

 

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GEORGES FLOYD2

 

Assassinat de Georges Floyd, LE 25 Mai 2020...

L'officier de police de Minneapolis Derek Chauvin s'est agenouillé sur le cou de Floyd pendant au moins sept minutes, alors qu'il était menotté et allongé face contre terre sur la route.

LETTRE A L' ARTEMISIA ANNUA

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Au Professur Didier Raoult, conspué par tous les malfaisants de la science sans conscience

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Artémisia annua, je te vénère, toi plante maîtresse (toi et tes semblables) qui depuis des milliers d'années a sauvé des millions et des millions de vie que la grande faucheuse universelle s'apprêtait à trancher sans état d'âme ni préjugés d'âge, de race, de condition sociale. Entre quelles mains criminelles, nous les humains dépourvus de fondations solides, de transmission authentique, dévastés par la propagande ininterrompue des traîtres médias de masse, nous sommes-nous abandonnés sans la moindre parcelle de bon sens pour accepter les directives des organismes internationaux mafieux (OMS, ONU, FMI, OTAN...) des laboratoires pharmaceutiques génocidaires -Gilead, Moderna, Sanofi...), de nos gouvernements vendus à des groupes financiers extrêmement puissants? Par quelles compromissions successives et honteuses? Quelles griffes sanglantes nous sacrifient pour remplir les coffres débordant de cadavres, d'or et de dollars de quelques milliardaires-messies sans scrupules qui prétendent nous sauver de notre désarroi, de notre ignorance? Artémisia, tu m'as guéri, en février dernier (grippe et embolie), sans que j'aie besoin de consulter un médecin, et je t'en serais à jamais reconnaissant. J'étais déjà dans la longue file des condamnés. Je refuse l'empoisonnement planétaire que l'on nous impose à tous les stades de notre existence, je refuse toutes les formes de surveillances infâmes qui nous privent de nos libertés les plus élémentaires et je préfère plutôt crever que de céder à la terreur collective du troupeau en route vers l'abattoir hygiénique informatisé. Je ne suis qu'un vieil animal d'homme qui regarde sa descendance spirituelle s'avilir et je persiste à"brouter" les bienfaits des médecines éprouvées de mes aïeux, je suis un sorcier bienfaisant sans esprit de revanche contre les causes naturelles dont j'étudie sans relâche les conséquences étonnantes. Artémisia, prends grand soin de nous, toi et tes soeurs terrestes enracinées.

 

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ANDRE CHENET

herboriste amateur confirmé

 

 

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Artemisia-Annua

Artémisia Annua

 

ZOHRA MRIMI

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J'entends les oiseaux, ça embellit la quiétude, un fou, un paresseux
Ça embellit ta vie!
Et je chante là-haut!
Tu tournes le dos au monde, cacher ces petits esprits glorieux, les moineaux et toutes sortes d'âmes
Et oiseaux
Tu nous regardes heureux dans notre beau ciel et plumes bleues
Je ne sais plus parler
et toutes mes pensées se déversent colorées sur des fleurs
Dorées
D'habitude l'été consent

pour trouver la fraîcheur, il faut être emmuré!
Pourtant les arbres fruitiers ont l'air grand!
Et moi?
Dans une légende au soleil brûlant

 

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ZOHRA MRIMI

 

 

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olga suvorova3

Oeuvre Olga Suvorova

ERIC COSTAN ...Extrait

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Si l'on te demande

la maison du trahi

Ne laisse pas l'enfant

l'animal ou l'amant

te guider

Ils débutent à ce jeu

Demande plutôt à l'ami

Pose une main sur ses yeux

Demande lui

d'écrire un poème

dans la poussière de l'arbre

Ou

de cueillir un nuage

dans ce dépouillement

*

Il pleut sur les pivoines

Au sol une réponse

sang de Chine

J’ai recopié le texte

L’encre descend le long des mains

sang bleu

*

Le jardin dessine la queue d’une comète

Demain nous irons chercher des graines de stellaire

L’univers fracassé sonnera là

*

Parfois le murmure s’éloigne

la pierre se ferme

mais je sais ton retour

J’aime bien quand tu veilles

Alors tu écartes la pierre

chuchotes l’infini

Tout flotte superbe

prend corps

règne

Tu es mon ange

Chaque mot donné

est un baiser du bout des dents

*

L’homme assombri te confond

Berges souples libellules

Se noyer longtemps sortir neuf

embaumé de vie

La mémoire de la rivière

*

Le radeau avance disloqué

Huck

mon seul ami avait tout de toi

Fleuve de plus en plus large et turbide

Parfois une île

Qui passe

Lui peut être

chenu

Huck et l’ami

c’est suffisant pour tenir belle une vie comme le Mississippi

*

On finit par ne plus être qu’épaule

Racine oreiller

Pneumatophore hanté de vérités impossibles

échanges écorchés cicatrisés au saumâtre

Je m’appuie aussi sur mon épaule

*

J’ai gardé la mémoire de l’ombre

Comme vous j’ai un peu d’arbre en moi

je penche vers la lumière

*

La femme consoude m’attend au printemps

Algonquine aux trois feuilles

et mufle rose

Circé est partout

Le bien le mal

Avant juin il faudra partir

Lui offrir des fraises

noires

*

Le jardin est anthropomorphe

Si tu voyais

tu dessinerais le savoir

Mais la brume te mange aussi la tête

au matin

*

Tu es Mon Amour

Tu l’es et rien n’est trouble

La poésie

troisième œil

sert l’occulte et l’incertain

Tu es mon amour et tous mes poèmes sont à toi

 

 

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ERIC COSTAN

 

 

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Goxwa Borg - Tutt'Art@

 

Oeuvre Goxwa Borg

NEGRES DE PARTOUT

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Nègres de partout
Nègres du monde
Nègres attristés apeurés
Aujourd’hui c’est le temps
Le temps d’allumer les flambeaux
Les flambeaux de la résistance
Les flambeaux de la rébellion
Les flambeaux pour la longue marche
La longue marche vers la révolte
La révolte pour la liberté
Nègres victimes dans les rues des États-Unis
Nègres victimes dans les rues de la France
Nègres victimes dans les rues de partout
Main dans la main
Braves comme Jean-Jacques Dessalines
Braves comme Toussaint Louverture
Baves comme Capois Lamort
Marchons intrépides comme des héros
Pour affronter nos oppresseurs
Nègres brutalisés
Nègres harassés insultés oppressés
Nègres torturés
Nègres à la peau cicatrisée
Nègres bestialisés
Nègres chosifiés
Nègres désespérés
Ne pleurons pas
Les larmes ne guérissent pas les plaies
Chauffons-nous au feu de la bravoure
Pour faire savoir aux blancs racistes
Que la résistance est nègre
Nègres des quatre coins du monde
La poltronnerie est ignorance
Quand les blancs racistes
Nous voient comme des choses à eux
Chauffons-nous au feu de la rébellion
Car il y a toujours un soleil pour chauffer la révolte
Nègres d’aujourd’hui
Ne baissons pas les bras
Nous avons droit à la révolte quand ca ne va pas
Dans les rues où Nous sommes victimes tous les jours
Ne regardons pas mourir nos frères et sœurs
Comme si la lâchetéétait nègre
Souvenons-nous que les oppresseurs n’accordent jamais de liberté aux opprimés
Nègres que les blancs racistes appellent sales négros
Nègres que les blancs racistes insultent
Nègres que les blancs racistes appellent chez eux « immigrés »
Nègres dont les mains ont construit des villes
Des villes où ils sont interdits de marcher libres
Je vous convie àêtre des guerriers
Des guerriers forts et puissants
Pour bâtir des lendemains où nos progénitures seront non des choses
Mais des soleils àéclairer d’autres civilisations
Nègres livrés à la torture
Nègre livrés aux chiens
Nègres livrés à la nuit
Nègres livrés à l’enfer artificiel
Nègres de plusieurs siècles d’esclavage
Nègres toujours face à la mort dans ces pays
Où piétiner un noir fait la fierté des blancs racistes
D’une voix de tonnerre
Crions à l’unisson : haine aux ennemis des noirs
Nègres toujours considérés comme esclaves
Nègres fatigués d’être humiliés
Nègres stigmatisés
Nègres à la liberté piétinée
Nègres devenus chrétiens par le code noir
Nègres dont la peau est marquée de coups de fouets
Nègres trainant pendant plusieurs siècles le fardeau de l’esclavage
Aujourd’hui n’est pas le temps des concessions
Pour vous : aujourd’hui est le temps de la désobéissance
Le temps de la révolte
Le temps de la rébellion
Le temps où il faut tirer à hauteur d’homme sur le racisme.
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PIERRE REGINALD RICHE
 Cap-Haïtien, le 02-06-2020
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HAITI

AUJOURD'HUI....EN CORSE...MONSIEUR BEDOS

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"Sur les collines qui dominent la ville, il y a des chemins parmi les lentisques et les oliviers. Et c'est vers eux qu'alors mon coeur se retourne. "

 

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 J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer, tous les luxes alors m’ont paru gris, la misère intolérable. Depuis, j’attends. J’attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide.

 

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Point de patrie pour le désespéré et moi, je sais que la mer me précède et me suit, j’ai une folie toute prête. Ceux qui s’aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n’est pas le désespoir : ils savent que l’amour existe. Voilà pourquoi je souffre, les yeux secs, de l’exil. J’attends encore. Un jour vient, enfin… »

 

Albert Camus, " La mer au plus près ", extrait

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paris match2

 Photo Paris Match

 

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Conteurs & musiciens
magiciens acrobates
le fabuleux théâtre
d'une rue fabuleuse


Crécelles cymbales cigales
bleu crissant
comme un roseau sec
un air tissé d'oracles


Lieux & démons
réconciliés
l'au-delà derrière
chaque mot


partout
la mémoire des morts
où flânent
les oiseaux insoucieux


A cet instant
tout est précis


comme une larme


& tout est
englouti


par un soupir


un bref naufrage
dans l'âme


Je n'ai
plus rien à perdre


Je suis roi
d'une poussière
vagabonde

 

 d'un infime
soleil d'allégresse


Vous êtes
purs nuages spéculatifs
ma dernière philosophie


Toi tu pèses
terre étrangère
moins qu'un moineau
sur mes cendres

 

 

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RAYMOND FARINA

(Extrait de Anecdotes in Sabine Dewulf/Raymond Farina , L’oiseleur des signes, anthologie,
Collection Présence de la Poésie, Editions des Vanneaux, 2019).

 

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LA DANSE DES HERBES

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Je pense aux anciens platanes, aux écoliers tranquilles, aux vélos dévalant les jeudis, aux fruits au goût de fruits, aux terres sans blessures. ils ont bitumé jusqu'aux tomates de Grand-Père, enfoui la faim dans l'acier de containers, rangé l'antenne humaine pour celle des portables. Derrière leurs écrans, parqués, enterrés sous la monnaie, ils dévorent sans partage ni gratitude ce qui est offert. Le séisme des graines n'a plus lieu, ni la danse des herbes aux talus des ruisseaux. Les chemins cantonniers, le suc des mûres noires, les grincements de cabane, s'amenuisent. Plus d'enfants aux jardins, de merles aux cerisiers, de promeneurs sur les chemins. Des camions délestent les frigos de leurs aliments morts. La campagne est vaincue, allégresse défunte. Je ne connais pas ceux qui ont tué l'oratoire où dormaient les moineaux. Ils sont légion. Mais la brindille entre les ruines, je la connais, elle est ma sœur.

 

 

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ILE ENIGER

 

 

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NATURELLEMENT CORSE

 Photographie " Naturellement Corse "

SOUFFLE ERRANCE...Extrait

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Que finissent les routes
Que partent les blessures
Que disparaissent les fissures
Que des flux de lumières déroulent leurs lanières
Sur les lieux, les choses et la mer
Que tout redevienne silence, absence
Il me faut juste un endroit à l écart
Un instant qui me servira de rempart
Contre ce qui vous envahit puis repart
Un mur de solitude pour le regarder et le garder
M'y protéger contre cette chose qui désempare , sépare
Un pan de solitude pour y installer du vide
De la tristesse et des zestes de déserts
Des mots qui fuient et des silences qui se prolongent
Au milieu du tumulte de l'insensé des jours
De la vie encore à attendre et à supporter
De la rage qui vous saccage
De la colère car perdu, éperdu

 

 

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ABDILLAH JORIO

 

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mohamed jaamati10

Oeuvre Mohamed Jaamati

LEGITIME DEMENCE...Extrait

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Je suis vos détritus, vos tics, vos manies,
les tessons de la soif aux recoins du désastre,
vos parfums vétustes où se brise le ciel,
ce mur où s'écrasent vos souvenirs d'enfance.
Je suis votre mariole, votre guignol, votre mime.
Je suis votre bafouille à la trouille de la honte,
l'amertume de la rouille sur vos chaînes dorées.
Je suis votre fantôme où s'use la lumière,
la sève et le silence entre la page et l'arbre.
Je suis l'hémorragie des remords sans reproche,
une crasse d'ignorance, une ignorance crasse,
une carapace d'arrogance délavée par la peur.
Je suis l'apoplexie au moment du plaisir,
cette varice amère à la place de l'âme.
Je suis le vide au cœur de vos amis,
comme un mort dans la tombe,
comme un pas dans la neige,

comme un trou dans la nuit,
comme un cri sans personne,
Je suis la bactérie fomentant la révolte,
l'aliment de l'absence, la semence des cendres,
votre chrysobéryl, votre schiste, vos schismes,
un hiver aux joues creuses, un été sans soleil,
un astre familier dans le repli des pierres,
l'orgueil du borgne au pays des aveugles,
cet amour de vivre crachant sur les cadavres,
l'impossible à saisir, le juron des pavés,
la braise du désir qui se meurt de froid.
Je suis votre souffrance. Je suis votre malchance.
Je suis parmi vos mots celui qu'on n'a pas dit,
ce creux pesant du monde où le temps se fait mal
et ramasse la nuit pour la jeter au loin.
Je suis votre balafre, votre moignon, votre ombre,
le négatif des rencontres, la dérive des heures.
Je suis le squelette sous la chair de l'ennui,
ce revenant qui tombe et ne veut pas se taire,
la beauté mise à nu entre la rose et l'œil.

1968

 

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JEAN-MARC LA FRENIÈRE

 

 

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Jorge González Camarena3

Oeuvre Jorge González Camarena

CLAUDE MISEUR ...Extrait

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La nuit n’est plus bien loin
à l’heure du chant des merles
et le soleil est si bas sur l’horizon
qu’on croirait l’entendre qui tombe
dans le creuset des ombres
comme un peu de cire perdue

 

 

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CLAUDE MISEUR

 

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WARWICK GOBLE

Oeuvre Warwick Goble

L’ALBINE : SCENES DE LA VIE EN LIMOUSIN ET EN PERIGORD VERT

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Sais-tu que...

Le chien aboie quand le cheval hennit et que beugle le bœuf et meugle la vache ?
Que l'hirondelle gazouille, la colombe roucoule et le pinson ramage.
Que les moineaux piaillent, le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse.
Que la grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse.
Et que le chat comme le tigre miaule, l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait.
Que le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille, brame la biche quand le loup hurle.

Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?
Que si le canard nasille, les canards nasillardent, que le bouc ou la chèvre chevrote, que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte, que le paon braille et que l'aigle trompette ?...

Sais-tu encore... que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse, la corneille corbine, et que le lapin glapit quand le lièvre vagit ?

Tu sais tout cela ? Bien.
Mais sais-tu que l'alouette grisolle ? Tu ne le savais pas ? Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage que le pivert picasse ?
C'est excusable !
Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère.
Tu ne sais pas non plus (peut-être) que la huppe pupule. (Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec de la chose qui pue.
Qu'importe ! Mais c'est joli : la huppe pupule !

Et encore, sais-tu que la souris, la petite souris grise... Devine !? La petite souris grise chicote ! Hé oui ! Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai cajole ou que la mésange zinzinule! Comme la fauvette d’ailleurs !

 

Informez sinon nous oublierons cette belle langue dont, finalement, nous ne savons pas grand-chose !!!...

 

 

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FERNAND DUPUY

 

 

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julien dupré

Oeuvre Julien Dupré ?

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