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Channel: EMMILA GITANA
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LE COEUR DEFINITIF...Extrait

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Toute ma vie et c’est bien peu si l’on regarde
Avec des yeux d’avant la Terre la lucarne
Où s’égosille un ciel de crin qui n’en peut plus
D’être beau de travers et de porter ombrage
Au plus dévoué au plus sincère des visages
Toute ma vie pour te comprendre et pour t’aimer
Comme on se couche à la renverse dans les blés
En essayant de retrouver dans le silence
L’alphabet maladroit d’un vieux livre d’enfance
Je m’entoure de toi comme un enfant frileux
Je pars je suis en route depuis des siècles je
T’arrive un matin beau comme un matin de chasse
Tu ne sais pas que je suis là et je me place
Tout contre toi comme une porte mal fermée
Qui boit son lait et qui respire doucement
Je te regarde et tu souris sans mouvement
D’un sourire venu de plus loin que toi-même
Qui fait que tu es belle et qui fait que je t’aime.

 

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RENE GUY CADOU

 

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Fernand CORMON,

Oeuvre Fernand Cormon

 


OEUVRES SUR L'EAU...Extrait

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J'attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche.
J'attache de la valeur au règne animal et à la république des étoiles.
J'attache de la valeur au vin tant que dure le repas, au sourire involontaire, à la fatigue de celui qui ne s'est pas épargné, à deux vieux qui s'aiment.
J'attache de la valeur à ce qui demain ne vaudra plus rien et à ce qui aujourd'hui vaut peu de chose.
J'attache de la valeur àéconomiser l'eau, à réparer une paire de souliers, à se taire à temps, à accourir à un cri, à demander la permission avant de s'asseoir, àéprouver de la gratitude sans se souvenir de quoi.
J'attache de la valeur à savoir où se trouve le nord dans une pièce, quel est le nom du vent en train de sécher la lessive.
J'attache de la valeur au voyage du vagabond, à la clôture de la moniale, à la patience du condamné quelle que soit sa faute.
J'attache de la valeur à l'usage du verbe aimer et à l'hypothèse qu'il existe un créateur.
Bien de ces valeurs, je ne les ai pas connues.

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ERRI DE LUCA

 

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valeur

 

 

LA MAPPEMONDE

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Enfant je rêvais d'une mappemonde
j'enviais ceux de mes petits camarades
qui faisaient tourner la terre dans leur chambre
en voyageant assis sur leur chaise
à travers les mers et les continents
je n'en avais jamais parléà personne
c'était un voeu que je voulais garder secret
pour ne pas rompre le charme du merveilleux
je me voulais marin contrebandier aventurier
j'imaginais des archipels à découvrir
où je rencontrerais la femme de ma vie
je savais que j'avais de vrais amis
qui ne me connaissaient pas mais qui m'attendaient
dans le désert, dans la savane dans la jungle
sur la banquise des Iles marquises jusqu'en Chine
Je me voyais arpenter les capitales du monde
aujourd'hui en allant faire quelques courses
je suis tombé en arrêt devant une mappemonde
qui trônait impériale dans la vitrine d'un papetier
j'ai eu envie de pleurer j'ai ravalé un sanglot
personne n'a jamais eu l'idée de m'en offrir une
et j'ai du voyager par mes propres moyens
en bus à dos d'âne à pieds rarement en avion
j'étais l'Ulysse du pauvre qui trimait trimait
pour pouvoir parcourir la mappemonde
je semais des poèmes le long de mon chemin
dans l'espoir peut-être qu'un jour ou l'autre
je tiendrais la terre dans mes bras
et lui réciterais en psalmodiant les noms fascinants
les noms magiques des pays et des lieux-dits
les noms des fleuves des montagnes des mers
les noms des îles d'un pôle à l'autre
je baiserais tendrement ses méridiens
je passerais du jour à la nuit et de la nuit au jour
j'enjamberais les tempêtes et lui soufflerais les vents
à coups d'index sur la ligne de l'équateur
je la ferais danser sur son axe comme une toupie
et j'entendrais vertigineusement battre son coeur.

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ANDRE CHENET

La Colle s/ Loup, le 30 mai 2014

 

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Holbein_globe_

Oeuvre Hans Holbein

 

A L'APPROCHE DES EAUX...Extrait

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Laisse la main
cheminer

perdre haleine


là où l'on ne respire plus


Laisse la main

errer
sur les hanches

seulement complices

du nacre de la langue


Seul un cri depuis le sol

peut le foudroyer


La mort

n'est pas un secret

ni en nous un jardin de sable


La nuit

dans le silence terni des miroirs

un homme

peut tenir la mort par la main


Je vais t'enseigner comment la reconnaître


regarde


c'est encore un gamin

il ne cesse de grandir
sur les épaules
la lumière
dénouée


la fauve

lucidité des flancs


La bouche neigeait sur la bouche

.

 

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EUGENIO DE ANDRADE

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andrade

 

 

 

POLYNESIE - POESIE

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...

la phrase trouve son souffle dans
l'hypothèse la page est élargie
par le conte le monde s'enfle
dans les poumons du songe
 
un pas plus loin
     –  la nuit comme un royaume


poèmes sur papier blanc

c'est donc que mes doigts
ne vont plus sur ton corps
effacer le sillage des mots
(...)

.

 

LOÏC HERRY

 

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polynesie,

 

 

 

 

 

POESIE I ....Extrait

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Ce signe dans les mousses par quelle main tracé
Dans quel temps pour quelle fuite ce signe
Dans les mousses où la paume se pose pour pousser
La barrière dessinée dans les pierres
Plates les pierres bleues des murets
Ton pas c’est celui déjà d’une qui courait
Sa robe dans le vent marin sa peau salée
Qui fuyait dans le rire le vent
Ce signe dans les mousses où mon esprit se noue
Par quelle main tracée dans quel temps
La barrière s’ouvre la robe se défait
Une mouette crie dans le soleil
Le bois moussu grince contre le muret
Ton pas – ton sourire –
La main sur cette hanche dessine
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....
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Visage des Anges et où ils vont
tout au long de ta peau mon amour
quand les lignes se tendent s’incurvent
ronde puis dure – ouverte vive vraie
tout au long de ta peau mon amour
ton secret respiré toujours échappé
visage des Anges et où ils vont
tout au long de tes cuisses mon amour
où la couleur varie et la texture
où la pilosité souligne une douceur d’ailleurs
tout au long de tes cuisses mon amour
cherchant ta voix – l’autre – ta voix
dessiner ces mondes devinés par
le goût et l’odorat frôler
le visage des Anges et
l’envers de ton secret
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LOÏC HERRY
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LOIC

 

FLEURS DU SILENCE...Extrait

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Si le vent passe au-dessus des hivers
dans un envol de palombes grises
où sont tes yeux chantant comme la mer
mes yeux te disent
quand tu es là je deviens beau

 

Si le vent creuse aux midis des étés
un lourd silence au cœur des pierres grises
où sont tes yeux fermés comme la terre
mes yeux te disent
quand tu es là je deviens beau.

 

Si le vent passe et si l’air est amer
du parfum de la pluie parmi les cendres grises
où sont tes yeux dansant comme la mort
mes yeux te disent
quand tu es là je deviens beau.

 

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FREDERIC JACQUES TEMPLE

 

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FJ TEMPLE,,

Frédéric Jacques Temple

 

JULIO CORTAZAR

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Pas de larmes si les plantes poussent sur ton balcon, pas de tristesse
si de nouveau la course blonde des nuages t’est donnée pour preuve de l’immobilité,
de cette permanence parmi tout ce qui fuit. Car le nuage sera ici, constant dans son inconstance, quand toi, quand moi – mais à quoi bon nommer la poussière et la cendre.

Oui, nous nous abusions, croyant que passer dans le jour
relevait de l’éphémère, l’eau qui glisse sur les feuilles jusqu’à se perdre dans le sol.
N’a de durée que l’éphémère, cette plante idiote que ne connaît pas la tortue,
cette tortue qui lambine et tâtonne dans l’éternité, l’œil creux,
et le son sans la musique, la parole sans le chant, l’étreinte sans le cri d’agonie,
les silos à maïs, les montagnes aveugles.
Nous autres, assujettis à une conscience – le temps –,
nous ne nous soustrayons pas à la terreur et au plaisir
et leurs bourreaux non sans délicatesse nous arrachent les paupières pour nous montrer interminablement la façon dont poussent les plantes du balcon,
dont courent les nuages vers l’avenir.

Le sens de tout cela ? Rien, une tasse de thé.
Pas de drame dans le murmure, et tu es la silhouette en papier que les ciseaux vont tirant de l’informe : ô qu’il est vain de croire
que l’on naît ou que l’on meurt
quand il n’est de réel que le creux demeurant sur le papier,
le golem qui nous suit en sanglots dans les rêves et dans l’oubli.

 

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JULIO CORTAZAR

 

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françois henri galland,,

Oeuvre François Henri Galland

 

 

 

 


MAYA ANGELOU...Extrait

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Nous, étrangers du courage,
Exilés du plaisir,
Sommes recroquevillés dans nos coquilles de solitude
Jusqu’à ce que l’amour quitte les hauteurs de son temple sacré
Et se révèle à nous
Nous libère et fait entrer dans la vie.

L’amour arrive
Et dans son cortège viennent des extases
De vieux souvenirs de plaisir
D’anciennes histoires de souffrance.
Pourtant, si nous sommes audacieux,
L’amour fait tomber les chaînes de la peur
De nos âmes.

Nous sommes sevrés de notre manque de hardiesse
Dans l’afflux lumineux de l’amour
Nous osons être braves
Et soudain nous voyons
Que l’amour coûte tout ce que nous sommes
Et serons jamais.
Pourtant, seul l’amour
Nous libère.

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MAYA ANGELOU

 

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c carolina

Photographie Christian Carolina

https://www.facebook.com/christian.carolina?fref=ts

FEMME PHENOMENALE

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Les jolies femmes se demandent quel est mon secret
je ne suis pas mignonne et n’ai pas une stature de mannequin,
mais quand je commence à leur dire, elle pensent que je mens.
Je dis,
c’est dans la portée de mes bras, la largeur de mes hanches,
la foulée de mon pas, la courbe de mes lèvres.
Je suis une femme,
phénoménalement.
Une femme phénoménale,
c’est moi.

J’entre dans une pièce, l’air tout à fait détaché
Et tous les gars se lèvent comme un seul homme ou
tombent à genoux, puis s’agglutinent autour de moi,
Comme autant de mouches à miel.
Je dis,
c’est la flamme dans mes yeux, et l’éclat de mes dents,
le balancement de ma taille et la joie dans mes pieds.
Je suis une femme,
phénoménalement.
Une femme phénoménale,
c’est moi.

Les hommes eux-mêmes se demandent ce qu’ils voient en moi.
Ils font tant et tant, mais ils ne peuvent toucher
le mystère qui m’habite.
Quand je tente de leur montrer, ils me disent ne rien voir.
Je dis,
c’est dans la cambrure de mon dos, le soleil de mon sourire,
le tour de mes seins, la grâce de mon style.
Je suis une femme,
phénoménalement.
Une femme phénoménale,
c’est moi.

Maintenant vous voyez bien pourquoi je ne courbe pas la tête.
Je n’ai pas à crier, cabrioler ou parler fort.
Quand vous me voyez passer, vous pouvez être fières.
Je dis,
c’est dans le claquement de mes talons, le pli de mes cheveux,
la paume de ma main, le besoin de mes soins.
Parce que je suis une femme
phénoménalement.
Une femme phénoménale,
c’est moi.

 

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MAYA ANGELOU

 

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maya ANGELOU,,

Maya Angelou 1957

ROUGE BAISER

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                   Je pille ma mémoire, je vole des souvenirs enfouis, je ne choisis que les beaux . Retrouver l'enfance devant un piano en bois rose, une dinette de porcelaine, une mallette contenant un goûter préparé avec l'amour de ma mère. Revivre un instant le repas sur la nappe à carreaux, avec ma soeur et mon frère avant que notre père disparaisse, entendre  des airs sifflés par le perroquet familier, quel bonheur !!! C'est possible, avec une émotion positive !!! Je sens l'odeur du café grillé, de la peau d'orange qui séchait sur le bord de la cuisinière en fonte noire, je m'attarde devant le miroir où mes parents jetaient un dernier coup d'oeil avant de sortir, pour voir si tout allait bien et devant lequel ma mère faisait une belle moue pour que sa bouche soit mise en valeur, colorée par un " Rouge Baiser " qui lui allait si bien. Je les entends descendre les escaliers vers une destination qui les enchantaient.
Plus tard les amours naissantes, et le grand amour, celui qui m'a fait rêver d'une longue vie à deux, ce jeune homme aux longs cils, en costume " Prince de Galles ", mon Prince charmant chaussé de daim bronze. La chanson de notre rencontre, les parties de campagne avec les copains afin que l'on puisse se tenir la main, le parfum entêtant des narcisses dans un champ, et mes premiers talons hauts avec lesquels je marchais trés mal. Et enfin, cette " vie à deux " par tous les temps,  promise jusqu'à la fin. Je nous revois, ivres de bonheur, chaque fois que l'on se retrouvait après une courte séparation, ces moments qui nous faisaient tourner la tête jusqu'à la perdre pour le meilleur....

Des souvenirs heureux apparaissent de temps à autre, pour remettre de l'optimisme sur nos longs chemins parcourus et moins faciles à appréhender; le passé se fait présent, un instant.... Je suis bien ...

 

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JOSIANE

 

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rené gruau

EN TRENTE TROIS MORCEAUX ET AUTRES POEMES, SUIVI DE SOUS MA CASQUETTE AMARANTE...Extrait

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Dans le tissu du poème doit se retrouver un nombre égal de tunnels dérobés, de chambres d'harmonie, en même temps que d'éléments futurs, de havres au soleil, de pistes captieuses et d'existants s'entr'appelant. Le poète est le passeur de tout cela qui forme un ordre. Et un ordre insurgé.

....

    On ne peut pas commencer un poème sans une parcelle d'erreur sur soi et sur le monde, sans une paille d'innocence aux premiers mots.

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RENE CHAR

 

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nathalie magrez,,

Photographie Nathalie Magrez

 

 

RAPPELLE-TOI

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Cette neige de nuit avec mes cheveux gris
Les chiens qui s'ébrouaient des flocons de tes yeux
Ce rempart d'herbe triste et de moutons anxieux
Cette Alpe camarade accoudée à ton lit

Rappelle-toi

Le sourire de Dieu qu'on touchait de la tête
La montée à la paille avec le vent debout
Et tout debout là-haut la tendresse à genoux
Qui nous rafraîchissait le dos avec nos bêtes

Rappelle-toi

Ces fleurs de la vertu hautaine et leur fumet
Qui ressemble au fumet de tes fleurs de la lune
Et que j'allais chercher comme on cherche fortune
Au bout d'une perdrix que je n'osais tirer

Rappelle-toi

Si je meurs avant toi je veux que vagabonde
Tu souffles un vent de tous les diables au cul des gens
Apprenant notre amour à leur coeur impotent
Et que Dieu voyant ça signe la fin du monde

Rappelle-toi

Et si tu meurs devant je suivrai à la trace
Comme le chien perdu sans collier ni pâtée
Recherche tendrement son chagrin à la place
Où son bonheur si bêtement s'est arrêté

 

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LEO FERRE

 

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FERRE

 

PAPIER D'IDENTITE...Extrait

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Il y a des enfants qui ne seront jamais des enfants
Des enfants misères, des enfants couleurs
Des enfants qui parlent de justice et qui n’ont pas dix ans
Le poing fermé, la fleur aux dents.

Il y a des enfants qui ne seront jamais des enfants
Des enfants qui n’ont rien vu au-delà du coin de leur rue
Mais qui en savent déjà trop long
Ils ont regardé le monde dans ses poubelles
Et ils ont décidé qu’il n’y avait pas d’autre solution
Que d’utiliser le système et ses idées télévision
Des idées à mordre comme les autres dans la consommation
Et d’exploiter comme l’exploitant
Et de devenir très vite grands, grands et méchants.

Il y a des enfants qui ne seront jamais des enfants
Des enfants qui n’ont plus d’espoir, des enfants idées-noires
La peau peinte dans la même teinte qui voudraient bien la rosir
Pour peut-être s’en sortir.

Il y a des enfants de la guerre, des enfants-fusils, des enfants-bâtons
Des enfants mains-nues
A tous les jeux de société, ils seront toujours
Les voleurs courant à la recherche
d’un morceau de leur cœur.

Il y a des enfants qui ne seront jamais des enfants.
Des enfants maigres qui feront le travail des hommes
Qui feront les saloperies des hommes
Au-dessus de leur force, au dessus de leur raison.

Il y a des enfants qui ne seront jamais des enfants
Des enfants qui vivent en camp
Des enfants qui vivent en cage, des enfants torturés
Il y a des enfants qui n’ont que la peau sur les os, la peau et les os
Et par dessus leur petit squelette de vieillard
Des yeux qui mangent leur visage et nous regardent dans nos journaux.

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ALBERT BUDO

 

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Gio McCluskey,

Photographie Gio Mckluskey

 

 

 

 

 

LA VERITE SUR LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL AU BRESIL...


L'ARIDE DES JOURS...Extrait

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Arbre mort,

mélèze,

couché comme le jour sous le poids des heures.

 

À nu

et la mort proche, et la mort...

 

Vomir ces mots-là

pour qu'enfin à vif la vie

pousse ses feuilles

dedans

nos chairs en ruine.

 

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JEAN-CLAUDE IZZO

 

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arbre,

 

 

 

 

FEDERICO GARCIA LORCA - ROMANCE DE LA LUNA, LUNA

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El 5 de junio 1898 naci el poeta Federico García Lorca.

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PHARES,BALISES & FEUX BREFS suivi de PERIPLES...Extrait

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In memoriam Paul Vigroux, peintre

 

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Enfant, berger de mes troupeaux de rêves,

j'allais foulant la folle avoine

sur les ardents plateaux déserts

où règne la senteur enivrante des buis

entre les épineux soleils des cardabelles

dans le thrène du vent parmi les herbes rases

vigiles des reliques sans âge

au secret dans l'ombre ignorée

des dalles tumulaires.

J'allais à travers les cheveux d'ange

escorté de chardonnerets

éperdu

indifférent aux lendemains.

 

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FRÉDÉRIC JACQUES TEMPLE

 

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marcel pajot

Oeuvre Marcel Pajot

 

 

STATUE-MENHIR

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Un jour dans les broussailles

millénaires,

fouinant pour placer des collets,

j'ai découvert la pierre droite

sur laquelle j'ai reconnu

le relief de mon propre visage

 

.....

 

Dis-nous ton nom,

que sais-tu de l'homme

millénaire,

pierre vivante

au soleil revenue

d'entre les ronces,

O visage fermé

de nos antiques épouvantes.

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FREDERIC JACQUES TEMPLE

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filitosa2

Filitosa ( Corse du sud )

 

 

EN FILIGRANE, L'ARDENNE...Extrait

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Dans la grisaille

nos îles, collines aux courbes masquées.

 

Qu'aurions-nous été sans orages ?

 

Nous rêvions de départs brusques

de rires calcinés par le temps

d'arbres trempés de pluie

serrés comme des bateaux

 

Nous rêvions d'une épaule

qui nous toucherait l'épaule

du rejet de nos masques trop étroits

ajustés    sur nos âmes nues

à les broyer.

 

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AGNES SCHNELL

 

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agnès

 

 

 

 

 

 

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