Se peut-il que les mains se fanent
par les béances _ le désordre
de toute chose ?
Se peut-il que les rêves se froissent
que les craquelures naissent
de jours trop épais ?
Elle savait les silences
buissons broussailleux
à peine traversés de vie
elle disait la parole
à peine possible
sinon ailleurs - dans un autre espace
mais pas ici.
Elle taisait l’inconcevable
retours distraits menaces du temps
elle savait l’urticant dont on parle peu
mais qui pèse sur l’intime.
Se peut-il que les mains se fanent
par la brusque insignifiance
de toute chose ?
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AGNES SCHNELL
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