De rayons et de flammes
d’étincelles et de lambeaux
par-dessus bord
De tes yeux d’or fondu
lâchant l'infini en avance sur l'étoile
L’éjection mortelle remue encore
Comment la volonté peut-elle encore lever les membres
et faire de son taudis le grutier du moindre courage
Que veut cet air noir, ce lot noir barbouillé de jour
quel orage de miracle détraquera ce bal de mort
et ses danses ébrouées dans le sang frais
Pays de larmes arrêtées humiliées et fauchées
par un gel de houille, écrasements de limbes
mortes d’errances,
Ne lâche plus tes câbles
n'emmêle pas tes fils
ne romps jamais tes nœuds de tringle,
tes cordes, tes poulies, car alors
tu verrais l’armée trouée par tes crocs
tes pantins de marée noire
Ne vois jamais ce que pourrait leur bouillie à l’air libre
et leurs yeux de vide
Surveille la rouille à tes clous
et retrempe l’acier de tes filins
tiens bon tes cintres et graisse tes rouages
Ne me laisse jamais sortir
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NICOLAS ROZIER
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Oeuvre Nicolas Rozier