Tant de fois
tu as consolé écouté
tant de fois tu as été
le nid qui repose
celle qui offrait
la conque de ses mains
pour protéger la flamme naissante
pour élever la tige trop frêle
ou redresser l’instable
.
Tant de fois tu t’es tendue
vers le manque vers le vide
vers ce qui t’effrayait tant
tant de fois tu aurais aiméêtre bercée.
.
Voici de ta chair
des fruits humains et tendres
à protéger à caresser
toi qui cherches encore
où faire halte.
De ta chair
des fruits secs aussi et morts
et tous ces mots jetés
expulsés par dérision
alors que c’est le noyau
que tu refusais
et refuses encore…
...
.
.
.
AGNES SCHNELL
.
.
.
Oeuvre Tomasz Alen Kopera