Tu marches pieds nus par déférence
pour ton exil sans fin
tu marches sur une terre
lourde de silences.
Voix égarées
d’un pays d’herbes amères
où tu t’es meurtri bien avant,
bouches agacées d’où le chant se retire
vers la nuée d’ombre
ou la canopée des oiseaux siffleurs…
Jours de sable
que dans le désordre tu égrènes
jours fiévreux
d’images craquelées
d’orages lents à mourir.
Quelque part remisés
tes mots aux courbes douces
aux balancements d’ailes
tes mots seront cet indéfini
qui glisse comme à regret
des lèvres.
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AGNES SCHNELL
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Brooke shaden photography