Il avait traversé, des aubes aux crépuscules, tant de landes sans âme. Des rides se formaient, histoire de dire le temps qui passe. Aucune autre trace de son passage dans les ergs perdus, nulle empreinte de son pas qui cherchait la suite.
Puis un jour plus noir qu'à l'habitude, sur un horizon qu'il avait oublié, l'ombre d'un sein lui donna l'asile d'un cœur qui se gonflait.
Comme la courbe d'un destin de chair et de sable qui glisse entre les doigts pour faire naître les sources dans l'ombre d'un sourire.
Et depuis, il apprend dans les soirs d'oasis, des contes merveilleux que seul le désert raconte quand il pose la dune ronde des mirages de la nuit au milieu des miracles du ciel.
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JOEL GRENIER
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