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Je ne suis pas libre, mon désir est dans l’oiseau
Les rêves portent des roses, les doigts de l’ongle,
Les pierres sont des yeux
Dans mon sang la croix
Je ne suis pas libre, à mon poignet palpite encore le temps qui construit
les galeries calcaires pour ce sang,
de petits ponts, des escaliers qui dévalent
toujours plus bas leurs cailloux, les dates précises
en pierre pour les collecteurs de pierre du ponton
des pas que baigne le sel et les échos échoués
la file des jours et les déchets
jusqu’à m’élever et traverser
le temps éparpillé, le sable, les étoiles
Je suis un aimant, je retiens, si je veux.
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EEVA-LIISA MANNER
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