Au plus près de la bouche, les fraises, les tresses, la prose des roses, ce vœu que la parole ne soit pas vaine, appuyée sur le monde d'ici, avec ses déviances, variantes de cercles et autres figures, fragrances, aura et fumée, sel et semences, sol et abîme, le monde d'ici, avec ce qui est sans voyelles ni consonnes, sans piques ni scintillement, simplement le temps de ce qui est
voilé, momentané
à aimer
le cœur au plus près de la bouche
à parler de cet éclair sur le papier
...
pas d'encre sur la langue
ce qui ne se raconte pas
au plus près du cœur, les flèches et les falaises, et sous le ciel démis, la pensée au bord de l'eau
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NATAHALIE RIERA
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