Je viendrai mordillant une brindille de thym
fleurs minuscules d'un ciel accouru
ô terre en quelle nuit est né ce désir?
Je viendrai faire éclater ce cri
qu'il ne perde pas dans la longue fuite d'espace
quand se creusent et s'effacent les barrières...
Quand viendras-tu?
le chardon est jeté au feu
la poussière roule sous la porte
Ô paysage je t'ai rêvé trop démuni
traînant ma faim de toi
jouant de ce retour mais on ne guérit pas
de la blessure irréparable
un peu de vent qui frôle mon épaule
me lègue ton parfum.
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PIERRE-ALBERT JOURDAN
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Photographie Michelle Anderson