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Ecoute le chant de N’déye
écoute mon chant.
Précipite ton retour
comme l’oiseau qui revient au nid.
Fais de l’éventail de tes ailes
le bouclier qui me couvre et m’abrite
des harpons de leurs désirs,
et que ton souffle couse
les blessures de ma fidélité.
Ecoute le chant de N’déye,
écoute mon chant
Ta voix
est le vêtement de mon âme ;
parle, et tu m’habilles,
et tu me déshabilles,
de plus près que ma peau.
De la chaleur de ton souffle
et de la vie de tes mains,
tisse pour l’offrande de mon corps
une tunique de guipure.
Révèle-moi !
par la magie du vertige
de ton sang !
Ecoute le chant de N’déye,
écoute mon chant.
Mon corps, comme un champ
labouré par ton nom… Sème
dans l’irrigation de mon sang,
et que soient mes veines les routes
où coulent tes racines.
Ecoute le chant de N’déye,
écoute mon chant.
Mon lait naîtra de ton eau,
tu n’échapperas pas à l’aube.
Il n’y a pas d’aurore
que la lueur de mon corps.
Ecoute le chant de N’déye,
écoute mon chant.
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LEOPOLD CONGO MBEMBA
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