Par une lamentation nous commençons à vivre
Avant de parler nous savons blasphémer
Si la moitié de notre vocabulaire est de louange
Le reste est malédiction
Quelle cruche se remplit
Quelle source coule plus vite que nous
La corde la plus tendue, c’est nous
Mais
Combien de Job s’ébahissent de notre patience
Nos tribus tiennent la montagne
Nous sommes un peuple debout
Dans les cités les bidonvilles sont notre image
Nous avons mille civilisations sédentaires
Notre tambour qui bat le départ
N’est pas usé.
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GÜLTEN AKIN
(Traduit du turc par Michel Aquien, Guzine Dino et Pierre Chuvin.)
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Oeuvre Charles Landelle