Des Christ
Des suaires
Des prophètes
Des arbres rouges d'oiseaux
Flottent dans l'attente,
Don Quichotte
Les apôtres
Des cantiques
Des baies rouges
Des branches de buis
Le rituel dérisoire et toujours répété de la croyance
en la tendresse humaine
L’enfant, l’oiseau, les loupsPar-dessus les pleurs, il reste l’amour
Du plus ordinaire des jours
En plus simple apparence, l’ange
Se pose sur les mains jointes
Comme on voit près de l’arbre décimé
Un corbeau solitaire dépecer la misère humaine
Comme on lit les prières arrachées aux livres sacrés
La peau du temps se désagrège
Les dernières colombes passent dans le ciel
Les fleuves débordent d’orage
Comment reconnaîtrons-nous les empreintes des fraternités ?
A quelle flamme tamisée, à quel courage de résister
De ne pas s’avilir en paroles de honte ?
Il nous faut tenir la poésie comme un jardin
Obstinément croire à la patience des fleurs
Et aux chants amoureux des oiseaux
Consoler de gestes silencieux et d’un tendre sourire.
Rageusement viendra la joie ouvrir les cœurs
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NICOLE BARRIERE
27/07/2016
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Oeuvre Jamil Naqsh