Silence
duvet de cygne blanc
déposé par magie
sur le Sophora
arbre au miel
cocon de ta douleur
Solitude apprivoisée
Etouffer le sel des larmes
Respirer les murmures de la nuit
Fuir la cacophonie infernale
de toutes ces sirènes d'alarmes hurlantes
de tous ces morts jetés en pâture aux chacals et aux
hyènes ricanantes et goulues
Silence
hydromel caressant
de ses bras enlaçant les spasmes
de ton coeur
dénudé
Il te cajole te berce te console
t'offre les couleurs de l'arc-en-ciel
où les flammes crépitent
un beau soir d'automne
Silence habité des amants
Prélude célébréà l'orée des nuits
Tu te faisais sirène
te lovais en cette alcôve chaude
Ton âme fut tant caressée
-- sortilège damné --
ses corolles déployées
Ô cruel réceptacle du venin
Silence
que tu réclamais
loin de l'Agora
Silence
qui t'enveloppe et te laisse là
pelotonnée asphyxiée
vite ensevelie sous la vague tentaculaire
qui déjà
t'engloutit
Silence
prince des Ténèbres
glas orchestré des oraisons funèbres
Ce Silence
-- Ô ce Silence assourdissant --
te séduit
te protège
te captive
pour mieux t'emprisonner
dans les rets resserrés interminables
de l'attente
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FRANCOISE RUBAN
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Oeuvre Michaël Parkes