Merci Thami
J'aime au linge associer la guêpe
Surtout si l'été fut clair et l'ombre striée
Par les fentes des volets. Le sang court plus vite
Dans les vaisseaux et on voit mieux les taches
Sur la peau des vipères. Même les ronces deviennent
Venimeuses, les femmes descendent vers la rive
Et regardent dans l'eau trembler leur corps
Parmi les peupliers. Le linge à cause des guêpes
Se fait ruche et guêpière, lacère les hanches,
Sur la mousse s'amoncelle et débordant des brouettes
Livre au courant ses taches, ses lunes, ses bouillons.
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ROBERT MARTEAU
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Oeuvre Pierre Bonnard