A celui qui a dansé la forme
Bonjour
A celui qui a laissé dans les bras refermés
De l’amour
La place pour penser ensemble
Bonjour
A celui qui rend perceptible le monde
Aux aveugles définitifs
Bonjour
Et pour la caresse au ventre dur
De la vénus enfin trouvée
Bonjour
A sa ligne vivante courbée
Au dessin infini de l’homme torturé
A son corps qui résiste
A ses yeux trop fragiles
Bonjour
Au sourd décidé de chasser les horreurs
Artiste assassiné par les incompétences
A ses contradictions, ses amours, ses errances
A ses heures du soir où il se sentait bien
A ses impossibles matins
A la pensée qu’il nous exige
A l’énergie, à la masse du temps, à la liberté
Si le vide était son combat
L’homme en était le souvenir
Et la tendresse vive
Des forces modernes
Qui le prolonge à l’infini
A Saint-Maur
Bonjour
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SONIA BRANGLIDOR
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Photographie Jeannette Gregori