Chasuble du matin
l'azur
– et la sève du ciel
s'étoile en fusées d'hirondelles
Une jaune rumeur d'abeilles et d'amour
auréole les noces des poiriers
Grise en son nid de cloches
quelle heure à voix cassée
décline son identité
...
Automne des visages
où ce qui fut regard
n'est plus qu'une eau troublée
Aux deux bouts de la nuit
bien au-delà des rosées d'hortensias
et des épis de dauphinelles
les crépuscules se répondent
dans le reflet fumeux des vitres
Nous allons
sous l'ombrage du Temps
vers des puits sans paroles
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FRANCIS BOURQUIN
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Photographie Mahmoud Al Kurd