Voix envolée, cris d’hirondelles
Arc du corps, traduction des ailes
Venant d’en bas les cris
Silhouette furtive des futaies
Mes élixirs guérissent, on me dit maléfique
Arrachée des forêts aux grandes fougères
Ils me fouettent me fouaillent me forcent et m’étouffent
Ma robe est jaune pour le feu et son orgie de ténèbres
Toujours les cris
Musique condamnée jusque dans les cages
Le glas de la prière tombe comme nos larmes
Traquée dans un orient aux fontaines séchées
Je porte ma prison en un voile tissé lourd
Ciel obscurci sous les barreaux de mon regard
Les étoiles se taisent la lumière s’achève
Mais revient aujourd’hui et sa promesse de clarté
L’obscurité du temps n’y fera rien
Pas plus que leurs souillures
Une lumière d’un autre ordre
Brûle
Intacte dans ma chair peuplé de voix
Le jour se lève
Je rejoins la prochaine aurore
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GHYSLAINE LELOUP
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Oeuvre Sébastien Baroukh
sebastienbaroukh.wix.com/baroukh-peintures