Compagnies d'oiseaux remontant vers le large
Nous serrons nos jours enfuis comme un butin
Que nous disperserons bientôt en haute mer
Cendres d’un matin que nous rêvions sans déclin
Nous voudrions à présent l'espace neuf
Libre la voie de nos saisons
Sans prise sur nous la ligne d'horizon
Ouverte la brèche des possibles
C’est pourquoi nous glanons çà et là les dernières heures
Pour engranger des germes avant coureurs
Et nous jurons de ne promettre à tous
Que le moins lointain et le plus vif
Et de gagner ainsi de proche en proche
Un territoire en vue d’éveil
Une brassée d'instants pour le bonheur.
JEAN LAVOUE
www.enfancedesarbres.com
Oeuvre Joyce Gehl