"La gorge peut délivrer le silence, le chant, la parole ou le cri d’angoisse quand elle se
resserre sur son souffle le plus désespéré ; “ce rien qui coule” est entre vie et néant ;
la “houle emporte” pour perdre comme pour sauver… La “ligne de partage” est parfois à
peine discernable entre la tempête qui ravage au-dehors et le “bonheur d’entendre le
vent au-dedans —” ( ). “Tant de choses incomprises”, et qui le restent selon l’art trop
ordinaire du comprendre, n’interdisent pourtant pas l’effort d’un “com-prendre” — attentif,
presque muet, poétique en un mot — où, en soutenant l’insoutenable, “l’être ici”
(parfois “cinglant”, parfois plein d’“ardeur”, magnifique parfois) s’harmonise un instant
avec “la force tranquille d’être là des choses” dans “l’indessinable/ pure jouissance
d’être” un instant seulement…
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LORAND GASPAR
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