Quand il se renverse dans le ciel
les bras pleins de rumeurs
noués au-dessus du rire des graminées,
ton beau visage tourné vers les puissances du rêve
les joues rougies par l’églantine du plaisir
brille sous la fraîcheur du matin.
Une mer respire derrière ton front
nue et tranquille dans l’eau des larmes
luisant de l’éclat poudreux d’un trésor
le ruissellement de lait de ta gorge
ce torrent invisible qui meurt sous ta peau
et le goût de l’infini humecte tes lèvres
glissant d’un mouvement léger
par les chemins du sang
gagne avec un bruit d’ailes
la nappe des oliviers
et j’entends s’enfoncer dans ta chair
derrière tes dents humides de soupirs
le collier de cailloux dans le cou des collines
le bruit de l’amour qui remonte vers ta bouche.
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ALBERT AYGUESPARSE
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Oeuvre François Fressinier