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Les premiers pas de cet enfant n'ont été applaudis par personne, il s'en est donc allé , cahin-caha , sans garde-fous. On ne lui jamais raconté d'histoires, le hasard l'a guidé vers un autre hasard, il avançait au gré du temps, libre, stoïque, utilisant le capital " vie" que lui dictait sa faim, son sommeil, et développait un instinct contre toute attente. La route l'emmenait toujours plus loin, et déroulait son long tapis de bitume qu'il foulait sans amertume, il faisait front, sans regarder en arrière. Il n'y avait rien à re-voir d'ailleurs...Il n'a pas appris qu'on pouvait s'aimer. Comme un passage obligé, simplement il passait d'un point d'interrogation à un autre, poursuivant sa marche en avant, inexorablement . Personne ne s'est intéresséà lui, pas le temps, l 'indifférence, la crainte. Les gens sont ainsi, ils laissent aller ... et se donnent bonne conscience...
Il a un jour, rencontré un arbre qui lui a ouvert ses branches et il s'est pendu.
L'arbre a pleuré.
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JOSIANE
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photographie Eva Besnyo