La terre est brune, et le pied s'y imprime
Cercueil de vent, chaque pas mène à l'autre
Dans les feuilles
Ton visage défiguré mime
Un autre soleil
J'ai tiré le rideau sur les grimaces du printemps
Trop de boue,
Trop de vent, et j'ai perdu la trace
J'avance, dans les gifles des fleurs,
Peut-être à reculons
Là-bas, c'est sans doute l'été?
Tu disais: le feu pur
La terre est rouge, et le pied la possède
Et tu disais: les grands vols d'oiseaux fous
Mais le ciel pèse lourd, ton visage se fige
Et le soleil a mis le masque de la mort
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COLETTE GIBELIN
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