Nous sommes tellement conditionnés à croire que sans la maîtrise c'est le laisser aller, qu'il est alors impossible de voir que le laisser aller est directement liéà la quête de maîtrise. L'état de conflit interne de l'humanité ne cesse de s'auto-alimenter, en chacun de nous.
Cela semble inextricable et cela l'est pour le penseur séparé de son objet.
Penser à partir de conclusions n’est tout simplement pas penser.
Contrôler le désir, c’est le rétrécir et être égocentrique. Le discipliner, c’est élever un mur de résistance qui finit toujours par être abattu, à moins, naturellement, que vous deveniez névrosé et ne vous attachiez à une seule forme de désir. Sublimer le désir est un acte de volonté, mais la volonté est essentiellement la concentration du désir, et lorsqu’une forme de désir en domine une autre, vous êtes à nouveau plongé dans les vielles structures de la lutte et du conflit.
Savoir et informations éclairent peut être le fait mais ne sont pas le fait. Seul le contact direct qui est total est la connaissance du fait.
Mourir à tout ce que vous avez appris, c’est cela apprendre. Cette mort n’est pas un acte final : c’est mourir au moment qui passe, d’un instant à un autre.
La souffrance ne peut se comparer. La compassion entraîne l’apitoiement sur soi même et le malheur n’est pas loin. L’adversité doit être appréhendée directement.
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JIDDU KRISHNAMURTI
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Oeuvre Alphonse Osbert