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Le paysage de l’enfance morte s’étend devant nos yeux
En pure perte nous cherchons le visage du père, le visage de la mère
Cette solitude n’a pas de nom,
Rien qu’un immense désert ossifié.
Nous avions vécu, par instants miraculeux, d’herbes folles,
de fruits sauvages, acides
Puis vînt le temps de la grande famine
Alors nous entrâmes dans les villes avec l’allure superbe
de ces lions
aux ongles coupés
aux crocs limés.
Tout meurt sous les paupières des rêveurs obstinés,
Y compris la mort.
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ANDRE LAUDE
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