L’air m’enveloppe,
me berce
comme l’eau maternelle
douce et sauvage au fond du rêve
Je suis sans nom
Aigle et poisson
dans la tentation du vide et le bouillonnement des choses…
Pierre dissoute
Liquéfiée dans le vent
Le solide n’a plus de base
Plus de mémoire
Éclatement
Pierre torche dans le bouillonnement du monde…
Le poème est un court-circuit
qui porte l’incendie
jusqu’au cœur de nos plus lourds sommeils
Rapt et ravissement
Il fonce, rapace au bec de braise,
sur la vie léthargique…
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COLETTE GIBELIN
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Photographie Marc Henauer