Tu respires dans un autre monde
vivante à peine et soulevée par un nuage de poudre
tirée en arrière par des troupes de fumées
et sourde à l’eau des lèvres
aux coups de grâce
au beau rêve humide de la nuit
qui rejette dans le sommeil
les armées d’ombelles qui te lèchent les jambes
la poitrine nue où bat
l’haleine d’une longue paresse
avec des bouquets de feu dans les cheveux
dans tes mains trop grandes pour retenir la mer
que j’entends ruisseler au fond des routes
et j’aiguise le tranchant de la vie
sur ta belle peau mouillée de soupirs.
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ALBERT AYGUESPARSE
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Oeuvre William Russell Flint