Sous son sarrau d'ambre et d'ébène
L'ondée aligne ses sarments
Comme autant de larmes anciennes
Que le vent sème sur les champs
Il se fait tard sous la remise
Le soir détrousse le jardin
Sous le préau lassé s'irise
Un crépuscule byzantin
La nuit s'en vient filant sa laine
Le long des murailles noircies
Sans rémission saigne la plaine
Sous l'oeil opalin de la pluie
Sous son sarrau d'aube liquide
L'ondée aligne ses sarments
Comme autant de larmes candides
Que le vent sème sur les champs
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SYLVIE MEHEUT
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