Le corps des fleuves sommeille
Plus déserte que l'os
la branche s'est engourdie
Le cadavre de l'été a plombé son pelage
Nos mémoires dilapident le cadavre des humains
Indifférence des actes du ciel
Et de nos mondes couvant trop de plaies!
Morte morte terre
Sous l'aveugle neige un autre sang mûrit-il?
Je le savais jadis je le saurai plus loin
Sous sa gangue d'argile la vie toujours s'explore et se retaille
Vie.
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ANDREE CHEDID
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Photographie Nathalie Magrez