Lumière
à la vie brève, comme l’est un jour de décembre, aux heures sans douceur, à moins qu’elles fussent de neige et de silence tamisé,
où toute branche délestée d’oiseau ne tremble que du poids sans couleur de l’attente dans laquelle s’infiltre et remonte la crue inexorable de la nuit.
On observe cette heure dont on ne sut que faire, dont les fleurs de givre s’accrochent aux barbelés des mots et aux ronces de la mémoire, essayant de comprendre en quoi ce qui finit allège de sa solitude tout ce qui a déjàéchu. Ces coulisses d’un temps d’où l’on ne revient pas.
On est au bord de rien, comme aussi bien au bord de tout l’imprévisible,
un fagot de sarments, des morceaux de bois sec dont certaines brindilles peuvent se rallumer à la moindre étincelle de la pensée.
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MICHEL DIAZ
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Evgeni Bazelevski