Je raccrocherais bien les gants
Les téléphones et surtout
Les wagons et le boucan ferraillé
De cet interminable train de marchandises
Où des enfants vieillis échangent des promesses de papier
Puis les oublient, enterrées sous les arbres,
Qu’une voix de synthèse réponde
A l’appel de mon nom il n’y a plus
Personne au numéro que vous demandez
Personne sur le ring pas d’adversaire,
Personne, regardez,
Et pas de titre à conquérir
Ou à donner au chapitre, à ses silences,
Aux blancheurs qui l’ont envahi peu à peu
Aux mots vidés de sens devenus des champignons creux
Bons àêtre écrasés du pied, inadvertance,
Je raccrocherais bien les gants pour
Avoir une fois encore les mains ouvertes
Quand vous passez, dans des fracas de guerre,
Mais nous ne voyons pas
La victoire au même endroit, aussi,
Je referme mes bras sur moi, me couche sur la voie,
Laisse passer les trains
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ALEXO XENIDIS
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