Il faut de la musique aux ventres
Des arbres pleins d’âmes
Des bouquets de blondeurs à vous couper les reins
Il faut de la musique aux seins
Sur tous les fleuves où se déplie l’audace
Où se diluent les larmes sans caresses
Où se meuvent jardins et vitraux
Il faut de la musique à notre peau
Nos mots
Des ailes adoucies de pervenches au comble
de tout geste galbé
A la mouvance de nos hanches guidées par
quelque cœur venu de l’étranger
Il faut de la musique aux mains
Ces lieux de sortilège unique qui font de la
tendresse biblique un lien de volupté gourmande
Il faut de la musique au sang
Des chairs de lilas blancs aux mains adultères
Un salut permanent à la splendeur d’aimer
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ALPHONSE PENSA
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