Sur les claviers, dans la désespérance des utopies,
je sculpte des mots d'espoir et de larmes sur des avenirs d’enfants.
Sur des papiers aphones, je griffonne ce terminal de l'âge
où la raison se perd dans l'effacement des chemins.
Assis sur les certitudes d'un vieux monde
qui renie ses crimes, vend ses pesticides,
rejette son carbone et marchande la misère,
je calligraphie des cris de sang.
Je sonne le tocsin quand l'élite vomit son indifférence triomphante
alors que dans nos rues et ailleurs, le froid, la faim et le non-droit
laissent des corps sans vie le long des routes.
Je pleure car les enfants, les femmes, et les hommes esclaves
sont toujours trop loin pour toucher les consciences.
J’écris, quand Noël arrive, sur un monde qui cherche sa route.
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JEAN-MICHEL SANANES