Plus j’avance, immobile, sur le tapis roulant
De cette vie brouillonne, partie dans tous les sens,
Plus l’on s’entend, les animaux et moi, les plantes et moi
Les enfants aussi, sans doute parce que nous ne sommes pas
Travestis d’oripeaux, bardés de faire semblant,
Qu’on se cause de là où est la vie, ce petit machin rouge palpitant,
Peut être aussi que je les rassure
Comprenant qu’ils n’ont rien à craindre si je suis là
J’appartiens à la meute des Vivants
De ceux et celles Qui parlent aux cailloux
A la pluie à la folie et ramènent les naufragés sur la rive
Même si la rive ne vaut rien
Pour leur dire c’est toujours ça de gagné sur
Ce qui est écrit par quelqu’un d’autre que toi
Mon ami, mon aimé, on ne vit
Que de soi
On ne meurt que de soi
Et cela n’est pas le plus difficile
Souris moi
Nous découvrons ensemble d’être libres
Et que le monde est ce que l’on en fait
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ALEXO XENIDIS
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