Descendre dans la langue de l'ange
s'insoumettre à la nuit de l'époque
s'envoler vers les cerfs de lumière
être du signe des bergers
traverser d'amour
la gorge blanche des solitudes.
Arbrisseau qui boit la pureté matinale
Reprends le fruit d’autrefois
La pluie amène des résurrections
Éloigne l’épars et le sacré
Oublie l’éclair
Et sur les sentiers de foudre,
Nomme le feuillage.
Enchaîné, le cœur chante deuil
Seuls meurent les livres
Solitaires,
Feux arbres gravés de doute
Requérir l’inexprimable
Accéder au feu
Endurer l’irrésistible refus
Transgresser son sursis
La rose en son déploiement
Souffle des nuits
Éclos de nous
Hors la mort
Nous chanterons comme les oiseaux
La clairière des abandons
Matière sèche du bonheur
Le mot inaltérable
Remet son innocence à l’abîme
Nus fascinants entre infinis
Jouir de la liberté du soleil
Entre oppression et Mal
Garde la chaude écriture du soleil
Entre les murailles de terre
Lignes engouffrées du chagrin des fleurs
La marge courte de ta clarté en chemin
Nos cahiers d’émeute percutent les lignes
Inquiétent le regard
Offrent l’insouciance :
Rêver et attendre la sève inconnue de l’espoir.
Etre enchainé d’attente
Rayonner hors la chair
Lire haletante les défis de la phrase
Flancs déchirés de l’improbable
Nous pleurons les amants
Dans le torrent des rêves
Offre la trace à cet oiseau de nuit
Invente-lui un ciel accompli
Gel immortel à la fenêtre où il bat
Arbrisseau qui boit la pureté matinale
Reprends le fruit d’autrefois
La pluie amène ses résurrections
Éloigne l’épars et le sacré
Oublie l’éclair
Et sur les sentiers de foudre,
Nomme le feuillage.
Enchaîné, le cœur chante deuil
Seuls meurent les livres
Solitaires,
Feux gravés de doute
.
NICOLE BARRIERE
.