Rien moins que rien c’est ce qui reste après l’oubli
L’écume de la vie et la couleur des roses pourquoi
Tout a passé si vite sur mes lèvres sur ton sommeil
L’oiseau qui paraphe le ciel cassé ne nous apprend
Plus rien et nos pas égarés dans la lumière glissent
Vers des questions interminables où sommes-nous
Avec nous-mêmes J’ai vendu la clé de mes songes
Il me reste le bleu de l’aube et le coquelicot de mai
Après la saison violente quand le vent a soufflé sur
La branche de mon amour quand mes mains gâtées
Plus loin que tes épaules de colline plus loin même
Que ce sable ouaté où nous nous trouvions à tâtons
Les regrets sont des oiseaux tués car c’est ton sang
Qui bat dans mon sang qu’il chante ou qu’il pleuve
Le ciel n’est là que pour mémoire pour l’espérance.
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ALAIN DUAULT
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