C’est d’un autre temps
que j’écris
d’un jardin de mots qui n’existe plus.
d’un jardin de mots qui n’existe plus.
J’écris le bleu multiple de l’orage
le désordre où se fourvoient
les insectes
que nous sommes.
que nous sommes.
Chaos des images soudaines
j’écris un ailleurs distrait
eau azurée des lessives anciennes
odeur du savon mou
trottoirs gras briqués à la semaine
raclement des balais en coco
raclement des balais en coco
promenades obligées du dimanche
et joies imposées.
Il est loin ce passé
pas si simple
tel un théâtre démodé.
tel un théâtre démodé.
La nuit de bitume farde les murs
de graffitis de givre.
Il me revient en mémoire
le chant rauque des vieilles bouches
où le souffle manquait
Il me revient en mémoire
le chant rauque des vieilles bouches
où le souffle manquait
ces vies aux mille crevasses
aux oripeaux de rêves
quand on avait peur
des larges ombres
peur du terne de la nudité
de l’usure.
de l’usure.
Toutes les enfances sont fanées
toutes les marelles effacées
où il manquait le ciel.
où il manquait le ciel.
.
.
.
.
.
AGNES SCHNELL
.
.
.
.
.
Oeuvre Françoise de Felice