Remerciements à Marie-Paule et Raymond Farina ...
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Fleuve, méditation, vaste, grave, si calme
malgré l'orage et tant d'angoisses vagabondes,
la guerre que se font les roussettes stridentes
autour du grand palmier et la nuit obsédée
d'insectes inconnus, d'hystériques cigales
et ces terreurs surgies des généalogies
après avoir drainé l'amertume des morts.
Mais comment faire taire, et comment effacer
ce théâtre entêtant d'apparences coupables ?
Le sais-tu toi qui prends le Destin pour un ange
et cherches vainement le sens en l'Insensé,
frêle, forte, patiente, o tendre Schéhérazade,
lisant à haute voix les Mille et Une Nuits
à l'enfant qui n'entend que les voix qui le hantent.
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RAYMOND FARINA
Bangui, 1989
(Extrait de Exercices,
L’Arbre à Paroles, 2000)
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Oeuvre Mohammed Racim