Matin d’aurore fraîche
lune des grandes fuites
je m’éveillais
le vent cachait le feu
la table beige du bois
luisant les herbes hautes
dans le pré
à jamais l’heure des joies
un silence de roses
l’escalier,
l’évier, libre de son eau
un ailleurs
qui consume l’absence lente
nous imaginons le monde
à notre image
vertiges des hasards
croyons nous aux mêmes légendes,
aux ombres rugueuses
dans le livre des courbes bleues
devant la source
.
PATRICK ASPE
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Oeuvre Hervé Desaché