Je reste muet. Fumées et éclairs dans la nuit d’orient, hier comme aujourd’hui brilleront de leur mille feux. La frappe est aveugle, ne regarde rien de ces petites vies qui n’ont rien demandé. Que des hommes en ce triste été puissent plonger leurs mains dans le sang versé et s’en réjouir, voilà qui m’offre la nausée jusqu’au vertige. Qu’il se nomme Allah ou Yahvé, votre Dieu doit souffrir mille martyres, puisqu’en son nom, c’est de sang innocent dont vous vous abreuvez. En cela et quoi qu’en dise les couards, c’est la shoah qui se poursuit, puisque nous n’avons rien appris. Demain peut-être, vous viendrez interdire le lent défilé de mes mots, mais l’histoire dira un jour de quels crimes vous fûtes complices
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XAVIER LAINE
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Photographie Niraz Saeed
Niraz Saeed avait 23 ans lorsqu'il avait remporté le concours de l'UNRWA et de l'UE ( ONU ) . Sa photo en noir et blanc, intitulée "Les Trois rois", représentait trois frères en bas-âge, attendant une évacuation pour recevoir des soins médicaux. Sur le cliché, la tristesse et la douleur peuvent se lire sur leur visage. "J'ai toujours eu l'impression que dans chaque portrait d'une famille palestinienne, on peut voir l'ombre d'un absent, et c'est pour cela que mes photos sont faiblement éclairées"...Niraz Saeed est décédé sous la torture, dans les geôles syriennes du bourreau Assad, le 16 juillet 2018