En présence des illuminations d’Ibn Arabi
et des oiseaux d’Attâr
mon cœur est uni
vêtu des fleurs de l’Andalousie
je dévoile l’histoire du papillon de Raqqa
qui danse sa mort
et Jamila multiplie Raoudha
l’azur éternel de l’enfance
j’écris sans écrire la transe
le maqâm de l’infini cosmique
...
Comment démêler le désert
le linceul et les psalmodies du vent
comment redéfinir l’éloge du vide l’absence
comment retrouver les palpitations premières
le visage de mes exils
le premier mot
le chant vertical
les ablutions de l’aurore qui va pleurer
qui va se souvenir de l’ultime
cri de l’ange d’octobre
...
Un souffle parmi le souffle
un être dans le tout-être
octobre est le visage de ta clarté
ta pudeur ta nudité
épouser l’horizon vertical
la volupté et l’insatiable
pour réécrire la mémoire de l’oasis abandonnée
je nous vois dans les veines du désert
astres en fusion sur une terrasse de pierres et de vent
à la Goulette en présence de Jamila Raoudha et Souad
du feu dans chaque main
la main brûlante de tendresse
qui fait pleurer le jasmin et le safran
je nous vois dedans dehors
un secret dans le secret
je désire ce que tu désires
sœur de l’écho
qui éclaire le chemin bouleversé
...
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AHMED BEN DHIAB
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