J’aime le temps d’avant
Et même un peu plus tôt…
Quand l’attente s’éveille…
Quand le regard se croise
Et que se tend l’oreille sur un sourire naissant…
Un mouvement de tête, timide, sur le coté penché, complice du sourire avant de s’en aller sans penser à plus tard..
Et puis qui se retourne à l’angle de nulle part…
Ici, là-bas, plus loin, ailleurs…
Au détour du chemin, de la ruelle étroite, de la terrasse du Bar, pour semer un espoir, fixer un au revoir, un frêle espoir promis en guise de pourboire…
Un battement de cil…furtif… qui se voudrait…caché, mais… qui se laisse voir.
Juste à peine entrevoir..
Des cheveux qu’on relève… d’un geste de la main…
Juste une mèche fine…petit un accroche-cœur… pour accrocher l’instant.
Un tout léger soupir…
Une idée qui rougit…
Une main qui trahit, petit frémissement, léger, qui laisse tomber les clés.
Le cœur se précipite…
Pour…vite… les ramasser.
Pour effleurer la main juste au bout des longs doigts.
Les caresser à peine. Juste du bout d’un doigt.
Un parfum capturé.
Une ombre qui s’en va.
Et le pas qui revient pour traverser le temps
Pour le suspendre un peu
Puis, l’ombre qui s’envole.et s’évade, .en promesse…
Partie…
Un tout petit zéphire, tombé d’un alizé, ramène, folâtrant… le parfum échappé…
Il effleure les narines…
Le rêve prend racine et…se met en attente…
Il reste suspendu à l’ aurore naissante d’un sentiment naissant..
Une éternité passe
L’étoile du berger agite un fin mouchoir
L’aube fraiche, à l’orée de l’aurore qui pointe… vient éclairer le temps…et,
réchauffer les mains justes à l’instant présents….
Une perle de rosée ose mouiller les pas… du jour qui, lentement, s’avance…
Oui ! J’aime l’instant présent patiné par le temps.
Le temps aux pieds mouillés.
Juste le temps d’avant la perle de rosée.
Juste avant…
Juste un temps….