C’est notre enfant.
Il est né un jour de juin.
Un jour de grande chaleur et de soleil lourd ; je me sens vivant et jeune et sa mère , tendre et chaude : c’est ainsi qu’il est venu au monde.
Les jours ont passé.
Sans doute manquons nous de courage, mais il vit, obstinément, chaque jour, un jour de vie de plus ; ainsi pousse notre enfant, notre enfant de juin ; nous ne savons pas l’écrire au futur.
Notre enfant.
Ce jour de juin, soleil brûlant, bonheur : léger, il n’y aura plus d’hiver ni de brouillard, jamais, et sa mère , tendre et chaude.
Sa mère, en son printemps de femme.
Ainsi passent les jours de juin.
Patience d’attendre .
Attendre, simplement attendre
que tu viennes au monde .
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Es nuestro hijo.
en un día de junio nacido.
Un día de gran calor y de pesado sol ; yo me siento vivo
y joven y su madre, tierna y caliente : así es que fue
concebido.
Los días pasaron.
Sin duda nos faltó coraje, pero él vive obstinadamente,
cada día, un día de vida más ; así crece nuestro hijo,
nuestro hijo de junio ; no sabemos escribirlo en futuro.
Nuestro hijo.
Este día de junio, sol quemante, felicidad : ligera,
no habrá más invierno
ni neblina, nunca, y su madre, tierna y caliente.
Su madre, en su primavera de mujer.
Así pasan los días de junio.
Paciencia de esperar.
Esperar, simplemente esperar
que tu llegues al mundo .
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JEAN-PIERRE VILLEBRAMAR
Traduction en espagnol Myriam Montoya
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Oeuvre Gustave Doré