Le Chemin de traverse...
Faudra que tu me dises:
Oui...
Nous partirons vers de vertes prairies où les pâquerettes viendront égayer tes cheveux quand tu te relèveras de nos longues ballades, de nos chaudes roulades...cabrioles et poursuites à faire rougir les blés.
Faudra que tu me dises :
Oui...
Per a machja andaremu à mezu à scopa è fiori induve u rusignolu vinaràà cantà nantu a to spalla nuda à pelle amuriscata da dolce labbre è sole.
Faudra que tu me dises...
Oui...
Nous irons, sous la cascade fraîche, nous faire masser le dos et, en éclats de rires, faire éclater les bulles et chanter le cours d'eau tout en écume blanche allant vers nos vallées où le courant frémit.
Faudra que tu me dises...
Oui...
Andaremu per boschi è per fureste fosche, è po à l'achjatrata, ci addurmenteremu, annantu à paglia dolce, sott'à frascali freschi, induve à tramuntanella, da fronda à frundarella, face ballà e stelle, tutte à lume accese.
Faudra que tu me dises...
Oui...
Notre nuit sera courte à compter les étoiles et bien des frôlements sous les buissons épais et de bien des fourrés où les hérissons laissent tomber leurs pics sous les chaudes caresses dans ce calme apparent, là, où même la Pie se tait, sous l'aile caressante de son voisin de nid. Chaud.
Faudra que tu me dises...
Oui...
Da Diana serena fin'à Diana di l'alba ci diceremu tuttu di ciò chì u nostru core piatta è tene tantu piattu. Tante parulle ciatte, ci vinaranu à bocca. E ci barattaremu, à labbre abbulighjate nantu à soffiu mischiatu...in st'Andatu di vita.
Pò, u to core à palesu...à sole altu... Andarei.
Va !. Le chemin de traverse sera toujours coté soleil
Vai...l'andatu sarà sempre à sulana.
Iè...
Pensa à dimi...
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GHJISEPPU MAESTRACCI
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Photographie Bogdan Grigore