Tant de choses pèsent rongent nous meurtrissent
Tant de choses me fatiguent me maculent
Tant de choses usent ma ferveur
Endeuillent mon amour des êtres et de la vie
Mais si avant au long des stagnantes années
Ces coups morsures déceptions
Me maintenaient dans la souffrance
Parfois dans l’accablement
Un insurmontable désespoir
Je dois reconnaître que maintenant
Depuis que j’ai traversé la nuit
Ils n’ont plus le pouvoir de me corroder
Me vouer à la détresse
Me contraindre au refus
Tout au contraire
Soumis à une alchimie qui les transmute
Ils ne cessent de me nourrir
De renforcer mon adhésion
De rendre plus grave et plus lucide
Le OUI par lequel j’accueille
Ce qui m’est consenti
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CHARLES JULIET
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Oeuvre Safwan Dahoul