A ma mère, ma fille Vincia, mes petites-filles Mila, Emma, Loreleï
.
J’ai agrandis en moi les sillons du silence
Pour y planter profond les pousses de la joie ;
Je ne contemple plus les arbres du dehors,
Je les fais croître en moi dans le don désarmé ;
Le poème creuse au loin ses racines de vie,
Il me suffit d’un rien, d’être là, d’espérer ;
Même si j’ai mal au vent, aux marées, aux sillages,
Je cueille avec ferveur les bourgeons de l’année ;
Demeurer sans compter élargit mes feuillages,
Je veille avec le souffle la sève de l’été.
JEAN LAVOUE