C'est moi qui éprouve du remords pour tout ce que le Temps
T'a fait, mon amour, comme si je t'avais
Imposé l'usure du soleil sans-repos
Et tous ces jours mortels pour accomplir ce crime-là.
Pour ne pas conserver ce qui nous fut donné
Par pure grâce et l'abandonner
A l'oisiveté des heures, laissant l'automne enterrer
Notre été paradisiaque: A une telle accusatîon, que puis-je répondre
Sinon le vieux dicton surgi du cœur :
« Le Temps épargne l’amour »
Mais nous, l’aimée et l’amant, nous vieillissons ;