J’aimerais refleurir au pays de ses sources
Et n’être plus que mousse entre ses doigts de lierre
À son flanc de nigelle épingler mes bruyères
Veiller sur son sommeil comme une abeille douce
Voyeur ensorcelé par le parfum des mers
Voyageur intrépide emportant dans sa course
Les farfadets de feu escortant la Grande Ourse
Et le corset d’onyx d’une abeille légère
Est-ce Venise au loin - Est-ce Constantinople
Qui déjà se profilent sous le loup de l’été
Quand argentiquement le soir sur la jetée
Soulève nonchalant l'étole de Canope
Et qu’une nef blonde la grand-voile dressée
Glisse sur l’horizon comme une abeille morte
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SYLVIE MEHEUT
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Oeuvre Harold Gaze