Souviens-toi des chardons que tu mangeais à cru dans
le sommeil des combes
Ta main hante l’ombre des herbes
fouille la ligne des cœurs
déjoue l’épine sous la fleur
Tu mets du mauve à tes dents
Tu regardes le fond d’épicéas tout pèse ici au pied de l’horizon
Rien ne surgit plus que la buse
confinée en sa ronde
Pour manger l’artichaut des pays par-derrière
l’artichaut vrai des jardins à climats
il faut crever la combe passer la pierre
Tu gardes comme un charbon dans l’œil
Tout bataille tu relances la vie
emportant sous ta robe les chardons de la combe
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JACQUES MOULIN
Editions L’Atelier contemporain & Le 19
https://www.terreaciel.net/Jacques-Moulin-1147#.XSG5FeszaUk
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Oeuvre Claude Monet