c’est le chemin d’une présence
adossée au feuillage
bordée d’orties et de fougères
c’est la tendresse du vert
qu’on garde entre les yeux
où tout s’éprouve et s’accomplit
c’est ce qu’on attend du ciel
qu’on ne choisit plus
et qui progresse sans qu’on le sache
c’est ce qu’il faudrait écrire
au dos de chaque absence
de chaque obscurité qui éblouit
dans ce qu’on demande
comme une preuve à la beauté
à la fenêtre qui s’ouvre au paysage
dans ce qui nous manque
et qui se livre à l’eau des mots
dans le torrent de nos rivières
ainsi
au soir de chaque jour
tomberait notre âme comme un fruit
qui fleurirait bientôt sur la plus haute tige
d’un silence.
.
PIERRE WARRANT
.
Oeuvre Célia Anahin